Bonjour vulpes,
Content comme nous tous de pouvoir vous lire à nouveau.
L’observation que vous nous rapportez de votre père est intéressante, tout autant que votre sentiment selon lequel :
- vulpes a écrit:
- (...) le sujet ovni n’est jamais soulevé en Afrique.
>>> d’où probablement le titre de votre sujet que je ne m’explique pas autrement !
Or, outre le cas d’ovni, car cela en est un (et a priori typique MDH
), que vous rapportez observé par votre père, ce phénomène existe aussi sur ce continent, à l’instar de tous les autres, comme nous allons le voir aussi brièvement que possible.
Mais avant cela, quelles sont les causes qui font à la majorité d’entre-nous partager votre sentiment ? :
- le sens d’écoulement de l’information tend à entrer en Afrique plutôt qu'à en sortir
- en Afrique, vous aurez beaucoup plus de chances d'entendre parler d'une observation d'ovni aux USA que de celle effectuée dans votre pays ou un pays voisin ou éloigné sur ce continent
- très peu d'observations d'ovni en Afrique sont ainsi transmises aux médias internationaux ou à la communauté des "cherchants" sur le phénomène
- l’intérêt pour le sujet y est des plus réduits, car les pays en voie de développement ont des préoccupations vitales immédiates bien plus importantes que l'étude du phénomène ovni
- médias en développement dans nombreux pays avec peu de journaux, peu de moyens de reportage, peu ou pas du tout de "cherchants" ufologues
- communautés rurales isolées avec peu de moyen de communication, vastes zones à faible densité de population, sans électricité, téléphone, fax, e-mail, connexion Internet
- en Europe et aux USA, aujourd’hui l'Internet joue un rôle crucial dans la communication sur le phénomène, OvniSpace en est l’un des très nombreux exemples
- rares sont ceux qui en Afrique, malgré les cybercafés, se posent la question de savoir si "Sommes-nous seuls dans l’univers ?" et possèdent le loisir d’échanger sur le sujet
- etc.
Quelques cas, très brièvement en partant de 1950 ... jusqu’à nos jours ... :
- le 2 décembre 1950, à Nanyika au Kenya, se produit une observation mentionnée dans le Projet Blue Book sous le cas étudié N° 845 dans sa liste des "cas inexpliqués"
- le 19 février 1951, le vol matinal régulier de l'East African Airways vers Mombasa décolle de l'aéroport de Nairobi-Ouest au Kenya, à 7h du matin. Le ciel est clair et dégagé.
A 7h20, l'officier radio, Dennis W. Merrifield, appelle le pilote, le capitaine Bicknell, pour attirer son attention sur un objet lumineux comme une étoile ou une lumière blanche, suspendue dans le ciel à environ 10.000 pieds près du mont Kilimandjaro. Tous les deux observent cet ovni pendant 3 minutes.
Un des passagers, le capitaine H.B. Fussell, en retraite, alors marchand d'articles de sports de Newport, Monmouthshire, observe l’engin avec une paire de puissantes jumelles de marine.
Le pilote peut lui aussi examiner l’engin avec ces jumelles pendant plusieurs minutes et rapporte :
« A travers les jumelles, j'ai vu un objet métallique, en forme d'obus, qui doit avoir été de plus de 200 pieds (60 mètres) de long. A une extrémité il y avait un aileron vertical d'une découpe rectiligne. Sa couleur était d'un argenté mat, et à intervalles réguliers le long du fuselage, il y avait des bandes sombres verticales. Son contour entier était clair et net et il n'y avait aucune nébulosité du tout. »
Il a indiqué que lorsque son avion était à environ 50 miles du Mont Kilimandjaro : « J'ai chronométré l'objet pendant 17 minutes tandis que notre avion maintenait son cap. Deux fois, il s'est élevé verticalement à une hauteur finale de 40.000 pieds (12.500 mètres), ensuite il s'est déplacé vers l'est vers la côte à une vitesse terrible. L'engin n'a laissé aucune traînée de vapeur, et il n'avait aucun moyen de propulsion visible. »
Bicknell, le pilote, a fait le dessin suivant de l'objet dans la déclaration sous serment qu'il a immédiatement réalisée après l'atterrissage à Mombasa, déclaration que Merrifield, l’officier radio, et tous les passagers ont signé:
- le 26 février 1951, à Durban en Afrique du Sud, se produit une observation mentionnée dans le Projet Blue Book sous le cas étudié N° 846 dans sa liste des "cas inexpliqués"
- le 4 octobre 1951, vers 2h du matin, au nord-ouest du Mali dans l’oasis de Tessalit, deux officiers de l'aviation militaire et quelques hommes observent sous le ciel cristallin et immobile du désert ce que l’un deux rapportent :
« Je me réveille à 2 heures du matin, et n'arrive pas à me rendormir. La nuit est noire, les étoiles très lumineuses, l'air calme.
Soudain, venant de l'est et approchant rapidement plein ouest ou à peu près, j'aperçois une lumière. Elle descend. Peut-être est-ce là le feu avant d'un avion qui veut atterrir ? J'éveille donc l'équipage qui dormait à côté. Mais on n'entend aucun bruit. Ce n'est pas un avion.
Après quelques secondes, les formes de l'objet apparaissent nettement : c'est un engin à peu près circulaire, ayant le diamètre apparent d'un cercle de 10 centimètres, couleur jaune sombre, presque orangée. Il continue d'approcher en descendant lentement, à la vitesse d'approche d'un avion type DC3 de nuit.
Arrivé à la verticale du bordj-village de Tessalit, à 6 kilomètres environ dans le sud-est de l'endroit où nous sommes, l'objet effectue un virage de plus de 90 degrés vers la gauche, passant par conséquent à peu près au cap 170/180 degrés. Il accélère, sa vitesse devient étonnante, il monte très rapidement tandis que l'on voit décroître son diamètre apparent, et disparaît.
Le poste météo de Tessalit n'utilise pas de radio-sonde à l'époque, et la confusion avec un ballon ne paraît donc pas possible. D'ailleurs, la vitesse d'éloignement de l'objet exclut toute possibilité de ce genre. »
Dans son enquête des Forces Aériennes Françaises, parue dans la revue de l'Armée de l'Air, le capitaine Clérouin classe l'observation de Tessalit parmi les phénomènes « non expliqués ».
- en mars 1952, suivant un rapport secret de la CIA portant le numéro 00-W-23602, distribué le 16 Août 1952, et dont la diffusion publique a été approuvée le 6 novembre 1978 car déclassifié suite au Freedom Of Information Act (FOIA), deux ovnis ont été vus au-dessus de mines d’uranium au (alors) Congo Belge dans le district d’Elisabethville. Le commandant Pierre, du terrain d'aviation d'Elisabethville, poursuivit avec son avion de chasse ces disques pendant 15 minutes, se rapprochant de l’un d’eux à environ 120m, jusqu’à ce qu’ils disparaissent en direction du lac Tanganyika à une vitesse qu’il estima à 1500 km/h.
- le 1er juin 1952, un commandant de navire de commerce, alors au large, et son équipage ont vu un engin mystérieux dans le ciel au-dessus de Port-Gentil au Gabon.
Le commandant, à son arrivée à Dakar, a précisé que l'objet en question a été aperçu à 2 h du matin et qu'il a décrit une double boucle avant de piquer vers le large à grande vitesse.
Toujours selon le commandant du bateau, il s'agissait d'une grande lueur orangée extrêmement lumineuse et phosphorescente, se déplaçant avec une rapidité vertigineuse, suivant une trajectoire sensiblement rectiligne. La lueur a été suivie à la jumelle pendant trois minutes. L'engin ne faisait aucun bruit, il devait se trouver à trois ou quatre kilomètres de hauteur et son diamètre visible était celui d'une planète.
Le second du navire a quant à lui vu l'objet alors qu'il venait de l'intérieur des terres au-dessus de Port-Gentil. Il put constater qu'il s'arrêtait, puis qu'il virait sur sa droite en reprenant sa route initiale, et ceci à deux reprises.
Le commandant croit qu'il ne s'agissait ni d'un phénomène céleste connu, ni d'un engin volant du type courant, et il a ajouté qu'il avait obtenu confirmation qu'au cours de la même nuit, le 1er juin, aucun avion n'avait été signalé au-dessus de Port-Gentil.
- le 22 novembre 1952, à Bocaranga, Ubangi Shari, un membre du clergé rapporte son observation alors qu'il roulait en compagnie d'autres personnes. Un disque, puis quatre disques lumineux sont observés. Les ovnis effectuent des manoeuvres de retournement, montent, descendent, changeant de couleur lors des virages, ils se rassemblent en une formation, en ligne, restent immobiles, puis repartent vers l'Est, la direction d'où ils étaient venus. L'observation dure 20 minutes.
Un témoin indépendant fait un récit en tout point concordant.
La CIA apprend les faits, et réalise un dossier dont un rapport est maintenant déclassifié. Une enquête des services de la Météorologie Française fut réalisée, sans pouvoir expliquer l’observation avec un phénomène naturel connu.
Je pourrais continuer cette liste avec
- le célèbre cas du 16 août 1954, à Madagascar, alors qu’un objet volant de forme lenticulaire de 40 mètres de long, lumineux vert, suivi à quelques mètres par un engin de 40 mètres également, d'aspect métallique et en forme de ballon de rugby, survole la ville de Tananarive entre 50 à 150 mètres d'altitude, devant des dizaines de milliers d'habitants médusés. Les lumières de la ville s'éteignent sur son passage
- le cas de Souk-el-Khemis, en Tunisie, le 3 septembre 1954
- le cas de Kampala, en Ouganda, le 13 septembre 1954
- le cas de Lavarande, en Algérie, le 11 octobre 1954
- le cas de la Forêt de Mamora, au Maroc, 12 octobre 1954
- etc., etc., cela continue de nos jours, avec notamment l’observation d’objets triangulaires, sur ce continent aussi, tel que celui, par exemple, vu par plusieurs témoins au-dessus de la plage de Temara, au Maroc, le 8 août 1999 juste après 21h.
Je voulais être bref, mais je ne sais décidemment pas faire ... alors que l’envie me démange de vous rapporter encore de très nombreux cas, sur les installations d’expérimentation de l’arme nucléaire française au Sahara algérien, par exemple, mais aussi de nos jours et partout sur ce continent, du Maghreb à l’Afrique du Sud, du Sénégal à la Somalie.
Il y en a des dizaines et des dizaines.
- Citation :
- Faut il croire à une préférence des ovnis pour les continents occidentaux ou alors une sous estimation de leur présence en Afrique ?
Vous avez maintenant vulpes, je pense, au moins un début de réponse à votre question.
Cordialement,
Jean