Bonjour Leia,
Nous n’avons à ma connaissance pas découvert d’étoile uniquement composée d'hydrogène et d'hélium, et donc avec certitude de première génération dans le cadre de la théorie du Big Bang et de sa nucléosynthèse primordiale.
Mais des étoiles pauvres en métaux, très anciennes, dont la probabilité est forte qu'elles soient de première génération, s’observent dans les amas globulaires, dans le halo des galaxies (je remémore qu’en astronomie on appelle "métal" tout élément plus lourd que l'hydrogène et l'hélium).
Les étoiles riches en métaux, de deuxième génération ou d'une génération ultérieure, formées à partir de la matière éjectée lors de l'explosion de supernovae, s’observent dans les bras des galaxies spirales comme notre Voie Lactée. Le Soleil appartient à ce type d’étoiles.
Autour de notre Galaxie existent quelques dizaines de milliers d’amas globulaires comportant chacun quelques centaines de milliers à quelques millions d’étoiles, soit un total d’environ 10 milliards d’étoiles.
Rapporté au total des 100 milliards de l’ordre de grandeur du nombre des étoiles d’une galaxie spirale, nous obtenons une proportion d’un ordre de grandeur de 10%.
A terme ces étoiles de première génération des amas globulaires, en tant qu’astres brillant sur leur séquence principale, sont inéluctablement appelées à disparaître. Beaucoup d’entre elles termineront leur vie en naines blanches, se refroidissant ensuite très lentement au fil des milliards d’années pour devenir des astres froids, des naines noires d’un diamètre de l'ordre de grandeur de celui de la Terre (l’âge de l’univers est insuffisant pour qu’une naine blanche ait eu le temps de se refroidir et se transformer en naine noire).
Il n’est pas interdit de penser que des masses de gaz interstellaire primitif, uniquement composé des éléments de la nucléosynthèse primordiale et non ensemencé des éléments de la nucléosynthèse stellaire par des supernovae, existent encore et puissent donner naissance à des étoiles de première génération.
Le gaz interstellaire représente environ 10% de la masse de notre Galaxie.
Des planètes, notamment telluriques susceptibles d’abriter la vie comme notre Terre – n’oublions pas notre thème "Sommes-nous seuls dans l’univers ?"
– ne peuvent donc que se trouver dans les bras des galaxies, riches en étoiles de seconde génération, et non pas dans les amas globulaires, dans le halo galactique ... lesquels sont très éloignés de nous !
Cordialement,
Jean
P.S. : ce questionnement me donne à penser que vous vous attaquez à un certain puzzle !