ET si

Bonjour à tous

Il me semble que cet abstract et ses commentaires que j'ai copié sur un autre forum soit tout à fait à leur place ici,

Ci-après l'abstract (et traduction) d'un bon papier de :

Christian Schwabe
Department of Biochemistry and Molecular Biology, Medical University of South
Carolina, Charleston, South Carolina

Anat. Rec. (2002), 268:171–179.

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ABSTRACT
The new hypothesis of evolution establishes a contiguity of life sciences with
cosmology, physics, and chemistry, and provides a basis for the search for life
on other planets. Chemistry is the sole driving force of the assembly of life,
under the subtle guidance exerted by bonding orbital geometry. That phenomenon
leads to multiple origins that function on the same principles but are
different to the extent that their nucleic acid core varies. Thus, thoughts
about the origins of life and the development of complexity have been
transferred from the chance orientation of the past to the realm of atomic
structures, which are subject to the laws of thermodynamics and kinetics.
Evolution is a legitimate subject of basic science, and the complexity of life
will submit to the laws of chemistry and physics as the problem is viewed from
a newperspective. The paradigm connects life to the big events that formed
every sphere of our living space and that keeps conditions fine-tuned for life
to persist, perhaps a billion years or more. The “genomic potential” hypothesis
leads to the prediction that life like ours is likely to exist in galaxies that
are as distant from the origin of the universe as the Milky Way, and that the
habitable zone of our galaxy harbors other living planets as well.
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Résumé :
Les nouvelles hypothèses sur l'évolution établissent que les sciences de la vie
sont contiguës à la cosmologie, la physique et la chimie, posant ainsi les
bases de la recherche de la vie sur d'autres mondes. La chimie est le seul
moteur de l'assemblage des constituants du vivant, subtilement organisé par la
géométrie des orbitales. Ce phénomène permet d'envisager des origines multiples
et des fonctionnements basés sur les mêmes principes, dont les variations
dépendent seulement de celles de leurs genomes. Ainsi, les théories sur les
origines et la complexification de la vie sont passées du domaine "du hasard et
de la nécessité" à celui des lois de la thermodynamique et de la cinétique qui
régissent les structures atomiques. Ces nouvelles perspectives sont novatrices
en ce sens qu'elles intègrent logiquement l'évolution et la complexité de la
vie aux sciences fondamentales : elles les rendent dépendantes des lois de la
chimie et de la physique. La vie apparaît ainsi directement liée aux grands
événements qui ont conduit à la création de notre environnement vital et ont
assuré durant plus d'un milliard d'années le maintien des mécanismes de
régulation fine du processus vivant. L'hypothèse du "potentiel génomique"
permet de prédire que la vie telle que nous la connaissons existe dans toutes
les galaxies dont la distance par rapport à l'origine de l'univers est
semblable à celle de notre Voie Lactée. Cette hypothèse rend par conséquent
également probable l'existence de la vie sur d'autres planètes de la Zone
Habitable de notre propre galaxie.
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Ce papier, parmi de nombreux autres parus ces dernières années, se place dans le
cadre des nouvelles théories sur l'existence de la vie extraterrestre. Nous
avons là toute une nouvelle génération de scientifiques qui admet ce phénomène
comme extrêmement probable. Les hypothèses génomiques sur la vie extraterrestre
peuvent paraître audacieuses au profane; elles découlent pourtant directement
des recherches en génétique moléculaire, et en particulier dans le
domaine—émergeant—des pseudogènes et gènes "poubelles". Comme on sait, la
fonction d'environ 97 % du génome des mammifères supérieurs et de nombreuses
autres espèces est encore inconnue. Ces gènes ne codent pas pour la synthèse
des protéines (y compris les enzymes) dont dépend fondamentalement le processus
vivant. On pense actuellement que ces pseudogènes, qui paraissent inactifs, sont
en fait impliqués dans la régulation et le transcodage des gènes "actifs". Il
est apparu récemment que des exons particuliers pouvaient "sauter" d'un
point-clé à un autre d'un gène pour modifier sa fonction. En théorie, le
contrôle de ces exons pourrait permettre la modification totale d'un génome,
donc d'un organisme. La question de savoir si la vie terrestre est issue d'un
ensemble de gènes de provenance extraterrestre est pour l'instant suspendue à
la découverte d'organismes étrangers à notre monde. Certains biologistes ont
émis l'hypothèse que les gènes "dormants" dans les patrimoines génétiques
terrestres pourraient être d'origine extraterrestre. La découverte d'organismes
vivants ailleurs dans le système solaire, ou dans un élément d'origine
clairement extrasolaire (on peut le savoir par l'étude de sa trajectoire)
pourrait bien apporter une réponse à la question de nos origines.

On sait qu'il existe environ 97 % d'homologie entre le génome humain et celui du
chimpanzé. Les nouvelles hypothèses sont que la différence entre le chimpanzé et
l'homme réside précisément dans la majeure partie du génome "poubelle" (ou
dormant). Mais on sait aussi depuis peu que des transposons génomiques de la
partie dormante (et qui n'existent que dans les cellules cérébrales), ne sont
présents que dans l'espèce humaine. La possibilité n'est donc pas négligeable
que le génome humain présente une différenciation caractéristique essentielle
par rapport à tous les autres organismes vivants sur Terre.

Les conséquences de ce fait sont — à proprement parler — incalculables. Si,
comme on le suppose de plus en plus, la vie sur terre résulte d'un
"ensemencement" bactériologique à partir de météorites, quelle pourrait bien
être l'origine de l'espèce humaine ?

Cordialement